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La Fondation Harry-Crowe

En novembre 2002, le conseil exécutif de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a créé une nouvelle fondation dans le but d’effectuer des études et des recherches sur le rôle de l’enseignement et de la recherche postsecondaires dans la société contemporaine.

Appelée la Fondation Harry-Crowe, en l’honneur de celui dont la cause en matière de liberté académique a donné naissance à l’ACPPU contemporaine, la fondation parraine des recherches et organise des conférences sur des questions liées à l’enseignement postsecondaire, entre autres la liberté d’expression en milieu universitaire, les facteurs sociaux influençant les priorités en recherche, l’autonomie et la gouvernance des établissements d’enseignement ainsi que les communications savantes à l’ère numérique.

Pour en apprendre davantage sur la Fondation Harry-Crowe :

Harry Sherman Crowe (1922-1981)

Harry S. Crowe a été professeur d’histoire, administrateur universitaire et chercheur sur les questions du travail. En 1958, il a été renvoyé de son poste de professeur titulaire au United College après avoir transmis à un collègue une lettre critique à l’égard de l’administration du collège et exprimant des inquiétudes quant à une victoire des conservateurs aux prochaines élections fédérales. C’est à la suite du congédiement du professeur Crowe que l’ACPPU a lancé sa première enquête sur la protection de la permanence et de la liberté académique au Canada. Le rapport d’enquête, rédigé par Bora Laskin et Verna Fowke, a ouvert la voie à l’adoption par l’ACPPU des principes de liberté académique et de permanence et jeté les bases de ses activités de défense des droits inhérents aux membres du personnel académique au Canada. Après avoir enseigné au United College, Harry Crowe a travaillé comme chercheur sur les questions du travail auprès de la Fraternité canadienne des cheminots, employés des transports et autres ouvriers. Il a repris sa carrière au sein du milieu académique au Atkinson College de l’Université York où il a été professeur (1966-1969), puis doyen du collège (1969-1974) et (1979-1981). Il a également été chroniqueur au Toronto Telegram et au magazine Chatelaine.

Rapport sur l’affaire Crowe

Le Bulletin de l’ACPPU a publié en 1959 le Rapport du comité de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université chargé d’enquêter sur le congédiement du professeur H.S. Crowe par le United College de Winnipeg, au Manitoba. Cette affaire a établi le précédent qui allait influencer la conduite des enquêtes de l’ACPPU sur les atteintes à la liberté académique partout au Canada. Comme le souligne la préface éditoriale du rapport, l’enquête s’articule autour d’un double objectif. « En premier lieu, mettre tout le poids de l’Association au service du professeur Crowe pour lui apporter le soutien nécessaire dans sa situation difficile, s’il s’avérait – comme ce fut le cas – qu’il avait injustement été congédié. En second lieu – objectif non moins important –, renforcer le concept de liberté académique dans l’ensemble du pays en déterminant les enjeux et en énonçant certains principes de bonne conduite académique. Une injustice faite à un seul professeur est une injustice faite à tous, et assurer une défense efficace dans un cas particulier, c’est renforcer la sécurité de tous. Il est à espérer que, quelle que soit l’issue de cet événement regrettable, les concepts de liberté académique et de permanence et l’idée du rôle indispensable de l’enseignant dans la communauté, seront beaucoup mieux compris tant au sein qu’à l’extérieur de la profession. »

Rapport sur l’affaire Crowe